La région de Dakhla-Oued Ed-Dahab se trouve au sud du Maroc et a une population de 142 955 habitants. La région a une superficie de 130 898 km2, l’équivalent de 18,4% du territoire national et est bordée au Nord par la région de Laâyoune-Saguia El Hamra, par la Mauritanie à l’Est et au Sud et par l’Océan Atlantique à l’Ouest.

La situation géographique de Dakhla-Oued Ed-Dahab est stratégique: l’unique lien entre la Mauritanie et le reste du royaume, tant au niveau terrestre que maritime. Ce qui prédispose la région à un important ancrage continental avec des dimensions diverses: atlantique, africaine et européenne.
La région se caractérise par un capital culturel, humain, historique et naturel d’exception. Elle possède un vaste désert, des plaines, des montagnes et oasis, qui héberge une faune et une flore rare et variées, ainsi que de nombreux sites d’intérêt historique qui constitue un important patrimoine archéologique de cette région.

Dakhla-Oued Ed-Dahab

Carte de la région

Que voir dans la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab?

جهة الداخلة وادي الذهب – Dakhla-Oued Ed-Dahab

Ciudad de Dajla Marruecos — Ville de Dakhla

Economie

L’agriculture de Dakhla – Oued Ed Dahab est dépendante des conditions naturelles et climatiques, et ainsi, représente un défi pour la région, en raison des restrictions qui limitent son développement.
L’implantation de programmes hydro agricoles basés sur la culture sous serre, des techniques spécifiques de nettoyage des sols ou de nouvelles méthodes d’irrigation, ainsi que l’utilisation raisonnée de l’eau, permettent la création d’une agriculture à plus haute valeur. Ce qui engendre la création de nouveaux emplois et renforce la suffisance alimentaire de la région.
La région Dakhla – Oued Ed Dahab a un énorme potentiel d’élevage, compte tenu de l’importance et de l’abondance de pâturages et leurs rapides capacités à se régénérer, particulièrement les années pluvieuses. La superficie totale (incluant les zones non cultivables) est de près de 13 millions d’hectares, plus de 90% de la superficie totale de la région.
Cette activité d’élevage est importante pour les habitants de la région. La nature et le climat favorisent ce type d’activité pour la population locale qui possède des dromadaires et qui en font ainsi leur principale source de revenus.
La pêche dans la région de Dakhla – Oued Ed Dahab est aussi l’une des principales source de richesse et de création d’emplois. En dehors de l’industrie du poisson congelé, il y a peu d’activité industrielle.
L’exploitation de phosphate dans la région a débuté dans les années 60, après la découverte d’importantes quantités de ce minerai dans les régions de Boukraa, Amsliken, Azig, El Abadela et dans la province de Oued Ed Dahab.
Les études géologiques qui ont été effectuées ont révélé que seule la région de Boukraa possède un grand potentiel et présente un intérêt économique important.
Le fer est également l’une des richesses minières présente dans le Sahara marocain.Les réserves de ce métal sont estimées à 400 millions de tonnes le long de la côte atlantique ( Mauritanie incluse), avec un pourcentage de métal de 57%.
Le secteur artisanal de la région est dynamique et emploie la majeure partie de la main d’oeuvre locale. C’est donc une source de revenus non négligeable pour les habitants. Malgré son importance, l’artisanat est peu impliqué dans le développement socio-économique de la région.
La région est encore un site touristique majeur au niveau internationale. Elle jouit d’un important potentiel touristique qui attire des visiteurs du monde entier.

La région comporte 2 provinces

Province de Oued Ed-Dahab (126,765 habitants)
Province d’Aousserd (16.190 habitants)

Encore appelée « la porte du Maroc sur l’Afrique subsaharienne », la région est quasi vide, mais riche en évènements historiques qui attirent de nombreux archéologues. Il est possible de voir dans certains endroits de vieux écrits, gravures et empreintes, autant de preuve de la présence ancienne de l’homme dans la région.

Dakhla, capitale de région

Dakhla est une ville du Maroc se situant au Nord du Tropique du Cancer, sur une péninsule étroite et sablonneuse de 40 km sur la côte atlantique. On y trouve une lagune d’eau douce, et d’autre part, des vagues à la renommée mondiale.
Dakhla se trouve à 1000 km au Sud de Marrakech, elle est devenue l’une des principales destinations de sports aquatiques et nautiques.
Savez-vous que Dakhla est plus proche de Nouadhibou (en Mauritanie) que de n’importe qu’elle autre ville marocaine?
Dakhla est moins excentrée que d’autres villes du sud du Maroc et beaucoup plus prospère, avec de bonnes infrastructures hôtelières, des restaurants et une scène touristique émergente impulsée par la pratique du Kite surf.
C’est une ville relativement moderne et progressiste. Elle compte sur les investissements étatiques ainsi que des investisseurs privés marocains, la population continue ainsi d’augmenter avec de nouveaux arrivants du Nord.
Les nouveaux projets immobiliers s’étendent en dehors de la ville, la présence de la marine et de l’armée marocaine est conséquente, et le port de Dakhla abrite la plus grande flotte de pêche du Maroc.

Histoire de Dakhla

Pendant des siècles, et comme le Portugal, l’Espagne a établit de petites villes fortifiées sur le territoire marocain. Ces forteresses ont facilité la logistique pour la pêche et la défense contre la piraterie dans ces eaux de l’Atlantique.
La ville de Dakhla a été créé par les Espagnols en 1884, et fut initialement appelée « Villa Cisneros ».
La zone était habitée par des berbères depuis l’Antiquité. Oulad Dlim est une tribu arabe de Himyari (Yémen) qui s’est établie dans le Sahara au XII ème siècle.
Dakhla fut agrandie par les colons espagnols pendant l’expansion de son empire. L’intérêt espagnol concernant la côte du désert du Sahara d’Afrique occidentale est la conséquence de la pêche sur les îles Canaries.
Les pêcheurs espagnols ont pratiqué le commerce du phoque et la chasse à la baleine au large de la côte saharienne depuis Dakhla jusqu’au Cabo Blanco depuis 1500. Ils participaient à la chasse aux baleines à bosse et leur progéniture, principalement autour du Cap Vert et du Golfe de Guinée.
Ces activités de pêche ont eu un impact négatif sur la vie marine, provoquant la disparition ou la menaçant d’extinction de nombreuses espèces, particulièrement des mammifères et oiseaux marins.
En 1881, ils implantent un quai au large de la côte de la péninsule de Oued Ed Dahab, pour appuyer le travail de la flotte de pêche des Canaries.

Cependant, ce n’est qu’en 1884 que l’Espagne fonde officiellement la colonie de Villa Cisneros sur le site de 1502. En 1884, l’implantation est promue par la Société Espagnole des Africanistes et financée par le gouvernement de Cánovas del Castillo.
L’armée espagnole, avec l’arabe-espagnol Emilio Bonelli, réclament au Maroc pour le compte de l’Espagne la côte entre Cap Boujdour et le Cap Blanc, créant ainsi trois colonies sur la côte saharienne: une à Villa Cisneros, nommée ainsi en l’honneur du cardinal Francisco Jiménez de Cisneros (1436-1517) qui était le Grand Inquisiteur pendant l’Inquisition espagnole; une autre au Cap Blanc, pour la chasse aux phoques, et nommée Medina Gatell, en l’honneur de l’explorateur catalan; et une autre à Angre de Cintra sous le nom de Port Badia, en l’honneur de l’aventurier arabe Domingo Badia.
Bonelli conduit les habitants natifs de la péninsule de Oued Ed Dahab à signer un accord qui les placent sous la « protection » du Royaume d’Espagne. En raison de la présence des trois nouvelles colonies, en décembre 1884, le gouvernement espagnol informe officiellement les principales puissances coloniales – réunies à la Conférence de Berlin – que la Couronne espagnole était en possession du territoire entre Cap Boujdour et Cap Blanc.
Pendant la période coloniale, les autorités espagnoles ont fait de Dakhla la capitale de la province de Oued Ed Dahab, une des deux régions connues sous le nom de Sahara espagnol.
Les espagnols y construisent une forteresse militaire et une église catholique moderne. Il existait également un camp de prisonniers dans le fort pendant la Guerre civile espagnole, dans laquelle furent détenus des écrivains comme le poète et écrivain Pedro García Cabrera (originaire des Canaries).
Dans les années 60, l’État de Franco construit également un aéroport à Dakhla. C’est ainsi que le 12 janvier 1976, le Général Gómez de Salazar fut le dernier soldat espagnol à quitter les lieux.
Face à la pression marocaine et mauritanienne, les autorités espagnoles décident d’abandonner pacifiquement le territoire plutôt que de démarrer une lutte qu’ils pensaient pouvoir gagner mais au prix de trop nombreuses vies.
La Marche Verte a été une manifestation de masse, stratégique, en novembre 1975, coordonnée par le gouvernement marocain, pour contraindre l’Espagne à rendre au Maroc la disputée province autonome semi-métropolitaine du Sahara espagnol. Les 350 000 manifestants marocains ont marché sur des centaines de kilomètres jusqu’au Sahara occidental, escortés par près de 20 000 troupes marocaines.
Le Maroc a récupéré ce territoire pris par le pouvoir colonial espagnol en 1880, et qui appartenait à divers dynasties marocaines pendant des siècles.

Géographie et Climat

DAKHLA Clima

Dakhla se trouve à 650 km au Sud de Laâyoune et à 1690 km au sud de Rabat. Elle se situe sur l’étroite péninsule de Oued Ed Dahab, qui s’étend sur 40 km parallèlement à la côte atlantique.
La ville se trouve à une trentaine de kilomètres au Nord du Tropique du Cancer, comme La Havane, Canton ou Hawaï. C’est l’une des dernières villes avant la Mauritanie.
Dakhla a un climat désertique tempéré, rafraîchi par les courants océaniques des Canaries, au large des la côte atlantique du Nord de l’Afrique.
Les températures maximales moyennes enregistrées varient entre 22 et 27°C. Les précipitations moyennes annuelles sont de 33 mm et se répartissent sur 17 jours dans l’année en moyenne.
Le climat le plus frais, sur la côte, contraste avec celui de l’intérieur des terres, où les températures peuvent dépasser les 48°C en été.
Dakhla a un climat tempéré durant toute l’année, et connaît moins de pics de chaleur que d’autres parties du Sahara, mais il est à noter qu’il peut y avoir beaucoup de vent dans la ville.